sujets 2016
« Il serait […] tout aussi superficiel de condamner que de célébrer la passion. La célébrer c’est se fermer à son inhumanité, la condamner c’est se fermer à son humanité. La passion est cette folie même que nous devons, non pas mettre à la raison, vaincre, mais raisonner, éclairer, amener à la raison. »
Hubert GRENIER, La liberté heureuse, chapitre « Des passions », Grasset, 2003
Vous discuterez cette affirmation à la lumière des œuvres au programme et de vos connaissances liées au thème.
« La passion introduit un infini, une démesure, qui est en même temps un infini douloureux, peut-être même une obscure religion de la souffrance. Toute passion est malheureuse. » Paul Ricœur
« Les passions sont l’élan de l’homme vers une autre destinée ; elles font éprouver l’inquiétude des facultés, le vide de la vie. » En faisant jouer cette formule de Madame de Staël dans les œuvres du programme, vous direz dans quelle mesure une telle confrontation donne sens à ce propos et éclaire ou renouvelle votre lecture des trois textes.
Dans une première version du texte d’Andromaque, Racine faisait dire à Oreste :
« Je me livre en aveugle au transport qui m’entraîne. »
Dans quelle mesure cette parole éclaire-t-elle votre lecture d’Andromaque, de Racine, de la Dissertation sur les passions, de Hume, et de La Cousine Bette, de Balzac ?
Sophie Astier-Vezon
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